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Chapitre 8 à 11

Chapitre 8 Présumé coupable

La porte et le rideau insonorisant à peine franchis par Paul je commence :

-  Bonjour, comment allez-vous aujourd'hui ?

- Pas très bien, docteur. J’ai bien dormi cette nuit mais cela n’a pas été le cas pour toutes les nuits, ces derniers temps.

-  Je vois. Avez-vous des soucis nouveaux qui vous trottent dans la tête ?

-  Oui, j’ai d’abord repensé à l’ensemble de mes problèmes récents. Avant que j'oublie, un incident dont je ne vous ai pas parlé qui vient d'avoir une suite. La gendarmerie m’avait laissé une convocation il y a trois mois. Je devais téléphoner pour prendre un rendez-vous. Je n’étais pas libre pour la seule disponibilité de l'enquêteur. Il a été décidé que je serais appelé lorsque le dossier serait traité. J'ai seulement appris qu’il s’agissait d’un différend avec une de mes sœurs. J’ai pensé à Morgane et j’ai fouillé dans ma mémoire. Le plus vraisemblable était qu’un membre du personnel de l’Ehpad m’ait entendu répondre aux questions de notre mère par la vérité et ait rapporté mes propos à Morgane car j'avais cité son nom. Je croyais qu'elle me poursuivait pour diffamation, elle m’en avait déjà menacé à tort un jour où elle avait mal compris et s'était vexée à cause de sa susceptibilité que je trouve maintenant pathologique.

-  Cela peut perturber le sommeil, vos astuces ne vous ont pas aidé ?

-  Si, mais pas vraiment cependant je le vivais mieux car il y avait un certain soulagement je me disais qu’une audience allait mettre fin à tout ce bazar. Puis la télévision m’apprit qu’il y avait 2 700 000 plaintes en attente. Vu les bêtises écrites dans les procédures par l’avocate de Morgane, j’étais sûr que cette plainte, probablement incohérente, était tout en bas de la pile. Grosse déception, plus de perspective de fin, une série de très mauvaises nuits avec des ruminations que je m’efforçais de transformer en recherche de solutions. J’en ai choisi une, assez logique, le premier délit de Morgane serait prescrit l’année prochaine, il faut qu’il soit connu de la justice avant. En déposant une main-courante contre ma sœur, je laisse une trace des événements. J’ai donc préparé un texte avec tout ce que je pouvais reprocher à Morgane. Le voici : « Je reproche à ma sœur Mme Moreau Morgane domiciliée 25 rue Monge à Privas d’avoir :

  • De 1991 à 2008 pratiqué l’abus de confiance à mon encontre
  • De 2005 à 2008 empêché les soins indispensables à notre mère
  • De mars à octobre 2011 manipulé Mme Miellet pour lui faire accepter des dérogations à leur procédure.
  • De toujours jusqu’à 2012 tout fait pour se montrer admirable aux yeux Mme Martin ce qui lui a permis à partir de 2009 de la manipuler pour qu’elle l’aide à me harceler et face à sa place les formalités. Mme Moreau m’a même dit un jour Caca je lui fais faire ce que je veux.
  • Simulé un grand désespoir pour détourner mon attention de ses actions et fait entendre à Mme Martin des propos de M Moreau : « je vais donner un couteau à ton frère pour qu’il tue ta mère puisqu’il trouve que l’Ehpad ne la tue pas assez vite ». Ainsi le couple Moreau m’a empêché de réagir.
  • Pas respecté le jugement de mise sous tutelle de notre mère en la changeant d’Ehpad sans mon accord en octobre 2011 en mettant devant le fait accompli à chaque étape.
  • Fait une demande de d’ASH sans mon accord tout en se vantant d’avoir obtenu des financements du département pour la mère de son mari avec des fausses déclarations y compris pour ne rien rembourser au département lors de la succession à plus 400 000 €.
  • Diffamé ma personne auprès du personnel lors des 39 visites à notre mère en moins d’un mois et demi où ils se mettaient bien en vue pour montrer combien ils sont admirables. Je passais pour un mauvais fils puisque je venais peu conformément à notre accord de ne pas aller en même temps voir notre mère afin qu’elle ait plus de visites.
  • Fait faire un faux témoignage au personnel de l’Ehpad pour l’audience déclenché par ma demande de conseil face au nom respect d’un jugement.
  • Manipulé la direction de l’Ehpad, le médecin de l’Ehpad, le médecin de notre mère et la tutrice pour qu’ils prennent parti pour elle.
  • Fait faire un deuxième faux témoignage à la tutrice pour l’audience à la cour d’appel, témoignage lu rapidement par le président et qui m’a été communiqué après le jugement.
  • Fait enfreindre le contradictoire par son avocat.
  • Fait perdre ma position de personne de confiance de ma mère sans que je sache avant l’audience ce qui m’était reproché. Le reproche de Mme Moreau était mensonger et elle le savait puisqu’elle était avec moi quand j’ai appris que je ne verrais pas l’anesthésiste qu’elle m’accusait d’avoir mal informé.
  • Fait supporter à sa famille des charges dues à sa seule volonté pas loin de15 000 €.
  • Menti au tribunal en fournissant un document de 2005 pour justifier un montage fiscal de 2002 qui leur avait permis de se vanter d’avoir profité d’avantages réservés aux bas revenus.

Aujourd’hui notre mère souffre à cause des manœuvres de ma sœur Mme Moreau. Sa vie a été mise en danger deux fois, la hernie à l’extérieur du corps de notre mère le montre et il y a une analyse qui prouve sa dénutrition en plus de mes photos du tensiomètre et du pèse personne.

Mme Moreau continue à commettre des actions puériles qui nuisent et notre mère et a déposé une plainte contre moi probablement parce que j’ai dit la vérité. »

A l’accueil de la gendarmerie on m’a demandé ce que je voulais : déposer une main-courante. La question suivante était : s’agit-il d’un délit ? Mon oui m’a permis d’entrer attendre qu’on regarde mon problème. J’ai lu mon texte qui a été photocopié. Le gendarme m’a expliqué qu’une main-courante n’apporterait rien mais que mon texte serait transmis à l’officiel qui s’occupe de la plainte à mon encontre.

J’ai reçu un appel de la gendarmerie peu de temps après, j’ai accepté le jour et l’heure, pas question de louper cette deuxième occasion de savoir. J’avais un délai et le motif de la plainte : le harcèlement. Alors je me suis mis au travail, j’ai planifié mes journées avec ma fiche journalière et préparé 5 dossiers, voulant être capable de fournir des preuves dans différents domaines.

- Depuis notre dernière rencontre cela a été mouvementé et aujourd’hui où en êtes-vous ?

- Il y eu du nouveau. Hier j’ai été auditionné à la Gendarmerie. Le chef m’a fait pénétrer dans son bureau puis m’a expliqué le déroulement de la procédure, empreintes, photos, mes droits et avocat. Je demande au début la durée prévue de la procédure : 2 heures. Chouette ! j’aurai le temps de détailler. Après un changement de bureau, j’atteste qu’on m’a mes lu mes droits et que je ne demande pas d’avocat. Puis on passe à l’audition, ce sont des questions courtes et claires auxquelles il faut faire une réponse concise car les réponses sont résumées avec mon accord. Zut je m'étais trompé ; il ne faut pas de détails.  Bien que cet exercice ne me soit pas naturel, j'ai assez bien répondu. A la question avez-vous envoyé des mails à Mme Moreau j'ai répondu : « oui j'ai envoyé 29 mails en 5 ans dont 4 le même mois qui étaient pour protéger ma sœur, je pensais alors à l'article 40, j'avais peur qu'elle et son mari soient dénoncés au procureur ».  J'ai oublié de dire que les 3 premiers courriels du mois étaient des demandes de médiation sans réponse. Une insistance pour obtenir une réponse est-elle vraiment un harcèlement ? J'ai pensé à mentionner les 200 traces sur mon téléphone liées à son numéro et à ceux de notre sœur Cara qui, manipulée, l'a aidée à me harceler pour me faire remettre le dossier que j'avais fait pour faire entrer notre mère en Ehpad. Comme le jugement de la mise sous tutelle était obligatoire dans le dossier. L'inscription de notre mère ne serait pas possible sans ma signature. J'ai donc cédé. Grosse erreur, la responsable de l'enregistrement des dossiers n'a pas lu ou bien manipulée par Mme Moreau a accepté le dossier.

-  Stop vous repartez en digression revenez à l'audition. Comment a-t-elle fini ?

- bien, je ne me suis pas senti frustré de ne pas avoir pu entrer dans les détails car il est bien inscrit que je remets 5 dossiers. J'aurai peut-être dû ajouter "pour être joints à la procédure". Logiquement ils le seront mais ils ne seront peut-être pas lus. Mon innocence et les délits de Morgane sont argumentés avec de très nombreuses preuves. Il y a une grosse inconnue, de combien temps disposera le procureur pour lire ? Il est aussi enregistré que je ne porte pas plainte mais que je m'en réserve le droit. J'aurais dû demander si cela prolonge le délai de prescription.

- revenons au vrai sujet ! Je dois vous soigner vous, pas votre sœur et pas non plus la justice. Comment vous sentez-vous après cette audition qui vous a probablement éclaircis les idées ?

- Je l'ai dit au gendarme que cela m'a fait du bien. Pour notre prochain rendez-vous nous aurons beaucoup de travail pour m'éviter de gaffer. Avec ma tournure d'esprit originale, je me suis provoqué beaucoup d'ennuis. A mon âge il est temps d'apprendre à bien gérer mes relations.

- Continuez à vous vider la tête avec vos écrits. Cela vous aide assez pour que notre prochaine rencontre n'ait lieu que dans un mois. Cela me gêne que vous ayez besoin de les rendre publiques.

- J'ai conscience que ces écrits je ne devrais les faire que pour me soigner mais j'ai encore du mal à faire quelque chose que pour moi. J'aime partager mon expérience pour éviter à d'autres de commettre les mêmes erreurs que moi. J'ai beaucoup appris par les livres.

-   Je déroge à mes habitudes en faisant une exception pour vous, je vous donne mon adresse électronique. Vous m'enverrez vos écrits qui m'aideront à vous comprendre. Vous ferrez comme vous le sentirez. Envoyez-moi certaines de vos notes qui était douloureuses ou cocasses, ou carrément la progression d'un livre. Maintenant nous devons terminer.

Paul s'en va. Je ne sais ne sais pas si je vais lire ses textes. En lui demandant de m'aider, je l'ai motivé à écrire.  Il va se soigner en partie ainsi et surtout nos séances ne seront plus polluées par des flots détails et seront plus ciblées sur ses réactions, sa façon de prendre les choses. Il est toujours dépressif d'où son besoin de parler. Il incommodera moins ses interlocuteurs car il aura déposé ses souvenirs encombrants sur son ordinateur. Il sera alors plus présent aux autres en parlant moins et en écoutant mieux. 

Chapitre 9 Paul envoie le résumé de son projet de livre

J'ai reçu le texte de Paul. Avant de regarder son écrit je lui demande :

- parlez-moi de votre jeunesse !

- Je pense que j’ai laissé Morgane commettre autant de délits à cause de la grande différence entre sa personnalité et la mienne. Un bref aperçu de l'histoire familiale rendra plus clairs nos comportements et mes erreurs. Il se trouve que j’avais écrit un texte sur ce sujet la voici : « Moi, Paul, j’ai toujours aidé nos parents et servais de confident à ma mère qui avait du mal à maintenir l'équilibre financier de la famille. Mon père pensait qu'un garçon doit être dur. Je suis devenu responsable très jeune et ne laissais pas voir mes sentiments et émotions. Remarqué pour mes aptitudes scolaires j’ai été poussé par un conseiller d'orientation à faire des études d'ingénieur. Ne voulant pas être une charge pour mes parents j’ai financé mes études en travaillant pendant toutes les vacances scolaires. J’ai trouvé immédiatement un poste dans un centre de recherche à Clermont Ferrand. Puis je me rapproché géographiquement de ma famille en venant à Valence. Ma mission était de résoudre les problèmes d'une entreprise qui partait vers la fermeture. J’en ai fait un leader mondial. Tout cela ne me laissait que peu de temps pour mes parents, j’étais perçu par mes sœurs comme quelqu'un de froid, rationnel, indifférent. Pourtant j’ai assisté aux événements familiaux importants suis venu à chaque fois qu'on avait besoin de mon aide par exemple, j’ai accouru au secours de notre mère quand notre père faisait une crise de jalousie. Je suis allé voir les astuces de M Moreau pour ne pas payer toutes les sommes dues à sa commune quand il a fini de construire leur maison.

Madame Moreau a été élevée en fille qui peut exprimer ses émotions. En échec scolaire, elle est partie très jeune en internat pour une formation hôtelière. Elle a fréquenté le monde du luxe et celui de la nuit en faisant des extras comme serveuse. Elle a vécu alors des événements traumatisants dont on parlait peu à l’époque, aujourd'hui elle aurait un statut de victime et ses bourreaux seraient incarcérés. Au soulagement de ses parents, elle s’est mariée jeune avec M Lucas Moreau. »

- En décrivant les événements, vous avez dû vous éclaircir les idées. Voyons où vous en êtes maintenant à travers votre résumé.

Je commence ma lecture : « Les faits en version courte.

1991-2008   Mme Moreau me donne des nouvelles de toute la famille. Je m’en contente et échange peu avec d’autres qu’elle. Elle a pu ainsi se donner une position centrale dans la famille qui flatte son égo. Elle exagérait beaucoup et mentait carrément pour me laisser croire qu’elle veillait sur notre mère. En réalité, elle passait une bonne partie de son année à Cap d’Agde. Ils avaient construit un studio clandestin dans le garage de la résidence pour y vivre pendant qu’ils louaient leur appartement du camp naturiste ce qui l’obligeait à y être souvent.

Mai 2008 - Mars 2010.  Le 18 mai 2008, Madame Moreau m’annonce son cancer détecté à Agde et me demande de veiller sur notre mère. J’accepte et fait le nécessaire pour le bien de notre mère en faisant de longs trajets. Par sa façon de suivre son traitement Mme Moreau se faisait admirer par les médecins ce qui lui permettait de ne pas attendre chez le médecin traitant.  Quand elle allait mieux son médecin l’a fait attendre son tour dans la salle d’attente, elle s’est vexée et a éprouvé le besoin de retrouver un statut flatteur.  Elle s’est mise à plus critiquer l’Ehpad où vit notre mère. Je l’écoutais mais ne l’approuvais pas car les problèmes de l’Ehpad concernaient peu notre mère qui était mieux traitée que les autres résidents. Le 19 mars 2010, Madame Moreau a reçu des informations contradictoires sur la crise cardiaque de notre mère. Elle s’est imaginé des choses fausses et a commencé à m’en vouloir, tout en me faisant bonne figure jusqu’en juillet 2011 où elle s’est mise à refuser de me parler parce que je ne lui obéissais plus. De mon côté, je la ménageais, je craignais que des métastases de son cancer lui soient montées au cerveau, j’avais en tête, toutes les souffrances qu’elle me racontait lors de nos coups de fils quotidiens quand je croyais la soutenir.

Mars 2010 - Janvier 2011

En manipulant sa sœur Cara, elle a trouvé un Ehpad où son interlocutrice a fini par accepter de déroger à leur règlement. Elle m’a harcelé, aidée par Cara, j’avais encore la crainte qu’en m’opposant à Mme Moreau, je lui fasse perde la tête. J’ai essayé de la raisonner, je me croyais protégé par les termes de la cotutelle. Je ne voulais pas être celui qui rendrait son projet dangereux pour notre mère impossible. Elle a signé seule les contrats d’entrée et la résiliation du contrat précédent sans que personne ne réagisse. Le 12 octobre elle s’est fait remettre le dossier médical de sa mère lors du déménagement. Le 23 septembre Mme Moreau a changé brutalement d’avis sur l'urgence de changer notre mère d’Ehpad lorsque je lui ai rapporté les propos de la cadre de santé du Bon Repos.  Elle disait que l'article 40 du code de procédure pénale l’obligeait à déposer une plainte pour mise en danger de la vie de notre mère. J’ai alors pensé que Mme Moreau n’avait pas envie qu’un procureur regarde de près les déclarations de son mari. Je suis intervenu auprès de la psychologue, du médecin et de la cadre de santé pour éviter cette plainte. C’était une grosse erreur. Le 24 novembre elle m’a fait un gros mensonge à propos de l’ASH. Je lui ai fait un mail pour lui demander un écrit.  Elle m’a répondu le lendemain. J’ai demandé conseil au juge de tutelle qui n’a pas voulu me recevoir mais a préféré planifier une audience le 28 janvier 2011.

Janvier 2011 maintenant      

Le 28 janvier à l’audience je parle de son cancer pour trouver des circonstances atténuantes à Mme Moreau. J’évite de répondre à la question sur l’Ehpad choisie par Mme Moreau. A la sortie je retrouve notre sœur Cara qui me demande comment j’ai réagi au témoignage de l’équipe de l’Ehpad. Elle me le montre. Je suis surpris que le juge ne m’ait pas posé de question sur ce point reçu par mail la veille à 15h50. Il aurait pu se douter que je ne le connaissais pas. J’ai cherché des preuves que ce témoignage était faux et j’ai réécrit au juge avec copie à l’avocat de Mme Moreau qui a répondu par des mensonges et des menaces pour diffamation. Lors des procédures suivantes elle fournira dans ses écrits la preuve de la véracité de mes affirmations. Le juge m’a retiré la tutelle de notre mère avec des arguments faux. J’ai vérifié que j’avais quelques preuves et fait appel. Puis la tutrice se révèle incompétente, j’en rassemble les preuves. L’Ehpad acquise à la cause de Mme Moreau refuse de m’informer lors de problèmes de santé de notre mère alors que j’étais sa personne de confiance. Je proteste auprès du directeur adjoint qui a probablement informé Mme Moreau qui demandera que cette fonction me soit retirée, demande faite aussi par la tutrice. Aidée par une personne de l’Ehpad Mme Moreau provoque une dépression de notre mère, tellement mal gérée par l’Ehpad que notre mère a fait une grève de la faim dont l’Ehpad ne m’a pas informé.  Une de mes nièces m’alerte un soir. Le lendemain matin j’étais à l’Ehpad avec des compléments alimentaires et au bout de 2 h notre mère acceptait de boire et de manger une petite bouchée. Je complète mes éléments pour la cour d’appel avec la mise en danger de la vie et les preuves de la mauvaise gestion de la tutrice. Dans le couloir de la cour d’appel, l’avocat m’a montré un document et m’en a remis un autre. On ne peut pas parler de contradictoire. Le juge a lu rapidement le rapport de la tutrice qui ne m’avait pas été envoyé. Les éléments faux sont mieux dissimulés que dans le premier faux témoignage. Je n’ai pas pu argumenter contre. Quand j’ai eu le texte bien après, le style était celui de l’avocat de Mme Moreau. Le jugement montre que l’inversion de l’ordre des événements a marché une fois de plus. Le juge considère qu’un document de 2008 est postérieur à 2011. Ensuite il y eu la procédure pour que je ne sois plus personne de confiance. J’ignorais le pourquoi avant. Le tribunal n’a pas répondu à ma demande de consulter le dossier. Pendant l’audience je n’ai pas compris pourquoi Mme Moreau parlait de l’arrêt cardiaque de notre mère et de la xylocaïne. Je cherchais dans mes notes la preuve du mensonge sur les dates de l’avocat. Bien après Cara me dira que l’accusation de Mme Moreau portait sur le fait que je n’ai pas signalé l’allergie à ce produit.

 Mme Moreau était avec moi quand nous avons appris que l’opération de notre mère aurait lieu le lendemain et que la consultation d’anesthésiste avait eu lieu par visioconférence sans que nous en soyons informé. Je fais appel pour consulter le dossier. La cour répond à ma demande mais ne me laisse pas voir le dossier. Je retire mon appel. Ensuite nous recevons la convocation du juge aux affaires familiales. Je prends un avocat avec Cara. Je commets une grave erreur je lui rappelle qu’il m’avait déçu en 2001 par son inaction. J’espérais lui donner l’envie de me montrer qu’il peut être bon. Il rédige ses conclusions au dernier moment sans tenir des nombreux documents que je lui ai fourni sur les charges et les revenus du couple Moreau. Je proteste et lui dit qu’il doit au moins demander 25% de la charge au couple Moreau. Il ignore les pièces qui montrent que Mme Moreau est responsable de 50% de la charge. A l’audience notre avocat se félicite de l’accord trouvé avec sa consœur, l'accord dont il ne m’avait jamais parlé et qui fait payer au couple Moreau 15% de la charge. La juge nous reproche de ne pas essayer de faire une médiation. Mes trois tentatives de janvier 2012 n’ont pas été mises dans le dossier par notre avocat ou n'ont pas été lues. La juge m’interdit de répondre. L’avocat des Moreau passe au juge le document de la SCI de 2005 pour justifier un déficit imputé sur un numéro fiscal différent et commençant en 2002. Je fais un appel qui est refusé car notre avocat avait renoncé à l’appel sans m’en parler avant. A la réception du jugement l’avocat des Moreau proteste sur les erreurs d’état civils et demande des corrections. Je fais de même à propos d’une erreur d’addition. Les corrections de Mme Moreau sont acceptées. La mienne est reconnue mais considérée comme impossible à faire.

Conclusion

Après toutes ces procédures j’ai fini par mieux me comprendre et accepter de regarder en face la personnalité du couple Moreau.

Mme Moreau se comporte comme une narcissique préoccupée par son paraître, capable de convaincre avec des mensonges invraisemblables. Elle nous reproche les choses qu’elle fait. Je ne sais plus quoi penser d’elle. Certains indices montre qu’elle est bête et inconsciente des conséquences de ses actes d’autres qu’elle est très intelligente pour manipuler et simuler.

M Moreau a besoin de récupérer de l’argent par n’importe quel moyen sans se rendre compte que les aides d’état qu’il est fier d’avoir obtenues ne peuvent pas l’avoir été sans fausses déclarations.

Le couple et leur avocat ont été assez bêtes pour envoyer des documents qui prouvent leurs mensonges aux administrations et à la justice et qu’ils ont largement les moyens d’assumer financièrement les décisions de Mme Moreau qui font souffrir notre mère et ont mis sa vie en danger à deux reprises. »

Mon patient a bien résumé ses problèmes, je comprends son sentiment d’injustice et son besoin de les sortir de sa mémoire en les déposant sur le papier. Je l’encourage :

- Vous vous êtes moins noyé dans les détails qu’à l’oral. Je crois que vous vouliez publier un feuilleton, je vous conseille de rédiger un livre plutôt que ce feuilleton, cela vous poussera à réorganiser ces pensées qui vous hantent. Nous examinerons ses difficultés présentes lors de notre rendez-vous de la fin du mois.

 

Chapitre 10 Nouveaux problèmes

Ma patiente n’est pas venue. J’ai mis à jour mes papier et il me reste 5 mn avant mon patient bavard. Comme il n'est pas encore dans la salle d'attente. Je me demande s'il n'a pas oublié notre séance, je l'appelle. Il s'excuse et me dit qu’il va arriver rapidement.

Je le fais entrer et commence :

-   Bonjour, il va nous falloir être efficace car il ne nous reste que 3 quarts d’heure. Comment allez-vous aujourd’hui ?

-   Pas très bien, les réveils précoces ont repris, le plus souvent ; c’est avant 5 heure. J’ai de nouveaux problèmes.

-   Racontez mais je crains bien qu'on ne puisse pas traiter vos problèmes de dépression aujourd'hui, même si vos réveils précoces en sont un signe car vous avez visiblement besoin de parler. Allez-y vider le plus dur !

-   Je commence par le plus facile qui m’a beaucoup occupé et m’a permis de moins penser à ma sœur. J’ai fait une candidature comme député Européen.  La préparation du dossier m’a pris l’essentiel de mon temps à la place des écrits qui m’aurait soulagé. Maintenant je pense que la probabilité que je figure en éligible est inférieure 1/500. Vouloir s’occuper d’incohérences comme principale motivation fait-il de moi un bon candidat ? J’ai pourtant une grande expérience dans le domaine émaillée de succès importants. Pourquoi est-ce que je doute ? Pour réussir il faut montrer des certitudes même mensongères. Mettre des nuances, vérifier la véracité de ses affirmations ne donne pas une bonne image. Cela fait paraitre à tort faible. Je crois que cela est une des causes de mes échecs devant la justice. Les bêtises malfaisantes de Morgane m'ont apporté un peu de positif en m’apprenant cela.

-   Dommage pour vos écrits, j’espérais vous voir rétabli par votre autothérapie. Y-a-t-il eu autre chose ?

-   Hélas oui, hier j’ai eu au téléphone le tribunal du lieu de mon délit, j’ai reçu un bon conseil : écrire un courrier à Mme la Procureure. Je vais essayer de la convaincre de ne pas classer sans suite l’affaire où je suis mis en cause et même de la traiter rapidement. Il en va de la vie de ma mère, de mon sommeil et de la santé mentale de la plaignante qui finira par devenir dangereuse pour d’autres personnes. J’espère que les documents que j’ai joints à ma déposition seront lus car ils illustrent la dérive mentale de la plaignante et les délits qu’elle a déjà commis. Malheureusement j’ai aussi appris qu’un cotuteur peut changer d’Ehpad leur mère sans la signature de l’autre cotuteur. Cela explique le faux témoignage pour que je ne sois plus cotuteur j’aurais pu sortir notre mère de l’Ehpad où elle souffre pour la ramener dans l’Ehpad où elle s’était habituée et se sentait bien en dehors du faible nombre de visites.

-   Bien qu’elle le sût par le cahier qu’elle faisait remplir à sa mère, Morgane n’a pas fait beaucoup de visites. Elle a envoyé ses filles écrire des mots d’amour à leur grand-mère. Morgane trouvait déchirant le fait de se plaindre de ne pas avoir assez de visites. Mais elle est restée indifférente quand notre mère déclarait qu’elle voulait mourir parce que personne ne s’occupait d’elle et ne lui parlait.

-   Désolé le temps passe il nous faut conclure. Nous nous occuperons de votre sommeil le mois prochain. D’ici là écrivez, défoulez-vous, faites comme l’écrivain du film "le magnifique". Commencez par ce qui vous est reproché, ainsi vous préparerez votre défense et le passage devant le juge deviendra une préoccupation moindre.

Le règlement effectué mon patient me laisse avec seulement 2 mm de débordement.

Chapitre 11 Le premier courriel de Paul envoyé à Morgane

Paul m’a envoyé un texte. Il veut me montrer qu’il continue sa thérapie par l’écriture : « voici le courriel que j’ai envoyé le 8 février 2009. Morgane n’a fait de aucun commentaire à la réception. Ces messages montrent que j’ai fait seul les démarches de protection de notre mère. Je croyais alors les affirmations de Morgane. Maintenant je pense qu’elle a probablement fait ou plutôt fait faire les déclarations d’impôts précédentes. Mais que son affirmation sur les propos de Raoul surpris par une amie de leur mère était mensongère. En racontant cela Morgane montre sa haine pour Raoul et son obsession d’être admirée. Elle me prêtera plus tard les mêmes paroles quand elle me haïra contre lui. Comme beaucoup de narcissiques pathologiques, elle a besoin de haïr pour restaurer son estime de soi quand la vie lui montre qu’elle n’est pas aussi admirable qu’elle le croit.

Madame, Monsieur, le juge des tutelles,

J'ai déposé le 15 janvier 2009 une demande d'habilitation familiale. Le 18 janvier ma mère malade d'Alzheimer retirait en fin de matinée 200€ à midi elle n'avait plus rien. Il semble qu’elle soit victime d'une personne indélicate. En décembre elle avait égaré 1000€. Sa banque ne peut pas plafonner ses retraits à ma demande sans jugement me permettant de la protéger. 

Deux nouveaux retraits non justifiés ont eu lieu récemment d'où ma demande d'information sur l'avancement procédure.

Salutations respectueuses.

Courriel reçu le 8 février 2009

Bonjour Monsieur,

Nous avons bien reçu votre demande d'habilitation familiale pour votre mère.

Votre dossier est en attente de convocation pour les auditions (qui devraient avoir lieu au mois de mars). Je transmets toutefois à Mme La Juge des Tutelles les informations que vous nous avez communiquées afin qu'elle estime si une éventuelle mesure de sauvegarde de justice est nécessaire dans cette attente.

Cordialement,

Courriel reçu le 11 février 2009

Bonjour Monsieur,

Je reviens vers vous pour donner suite à notre échange du vendredi 8 février 2009. 

J'ai soumis le dossier de votre mère à la Juge des Tutelles avec le complément d'information que vous m'avez transmis.

Au vu de l'expertise médicale, il semblerait (cela resterait à confirmer lors des auditions) que votre mère relève davantage d'une mesure de tutelle que d'une mesure d'habilitation dans la mesure où elle ne semble pas complètement hors d'état de manifester sa volonté. En effet, pour l'ouverture d'une mesure d'habilitation familiale, la personne doit avoir besoin d'être représentée de manière continue dans les actes de la vie civile et être hors d'état de manifester sa volonté. Ces deux critères sont cumulatifs et ne semblent pas réunis.

Sachez que le pouvoir de représentation est identique dans une mesure de tutelle ou d'habilitation familiale. La différence majeure est que la tutelle est plus contraignante pour le tuteur : il doit notamment rendre des comptes de gestion tous les ans, et solliciter l'autorisation du Juge des Tutelles pour certains actes. Je vous transmets en pièces-jointes les notices des deux mesures. 

Par ailleurs, je m'excuse mais dans la précipitation je vous ai communiqué une information erronée : dans le cadre de l'ouverture d'une mesure d'habilitation familiale, il n'est pas possible de mettre en place une sauvegarde de justice dans l'attente de l'ouverture de la mesure de protection. 

Au vu de l'ensemble de ces éléments, je vous propose donc :

- soit de maintenir votre demande d'habilitation familiale et d'attendre les auditions qui auront lieu courant mars. Au cours de cette audition la Juge des Tutelles examinera si les critères d'ouverture d'une mesure d'habilitation familiale sont réunis ou si elle vous oriente sur l'ouverture d'une mesure de tutelle.

- soit de vous désister de votre demande d'habilitation familiale au profit d'une demande d'ouverture de tutelle pour votre mère, et de solliciter, à la vue de l'urgence dont vous faite part, la mise en place d'une sauvegarde de justice en indiquant que vous souhaitez exercer ce mandat. 

Je reste à votre disposition pour tout renseignement, 

Cordialement,

Bonjour Madame,

Il est vrai que ma mère est capable d'exprimer sa volonté. Elle le fait très vigoureusement pour dire qu'elle n'a besoin d'aucun traitement, d'aucune aide. Mais elle a perdu connaissance dans un magasin et a été conduite à l'hôpital par les pompiers en décembre.  Lors de sa sortie le médecin m'a montré ce qui lui avait été prescrit lors de l'hospitalisation de juin. Elle n'était pas allée chercher les médicaments. Après sa semaine d'observation à l'UGS le docteur Lefort a jugé nécessaire le passage d'un infirmier pour obliger la prise de médicaments, son médecin traitant aussi. Je vais terminer avec ma mère le programme ETP de l'UGS. J'y apprends les mesures à prendre pour la protéger. Et là je n'arrive pas à grand-chose. Ma mère héberge un compagnon qui l'influence et agit pour empêcher les mesures de protection. Il annulé 3 ateliers thérapeutiques de l'unité spécialisé Alzheimer de l'ADMR. Il a récemment fait repartir la personne de Famille service. Samedi 9 février ma sœur Cara a compris lors d’une conversation téléphonique à propos des clefs de l'appartement qu'il pousse ma mère à veiller à ce que personne n'ait les clefs de l'appartement. 

Indulgent je disais à mes sœurs que sa présence auprès de notre mère compensait ses détournements d'argent.  Vendredi 8 février j'ai constaté à cause de la vaisselle lavée avec un produit puissant pour le sol qu'il ne faisait rien de ce qu'il prétendait faire quand j'ai le dos tourné. Il me dit qu'il lui donne de l'argent ce qui est contredit par les retraits, il dit veiller aux aliments périmés, j'ai constaté le contraire dont une semi-conserve que ma mère s'apprêtait à me servir et qui dépassait la date limite de huit mois. Il lui fait boire du Whisky à chaque repas.  Ses innombrables mensonges ne participent pas à l'entretien de la mémoire de ma mère. En septembre il a fait payer à ma mère un voyage en Bretagne pour qu'elle voie sa famille. Personne ne les a vus, cependant ils sont allés dans sa famille à lui.  Je l'ai enregistré me racontant sa deuxième version du voyage après que je lui ai montré les preuves du caractère mensonger de sa première version. La semaine dernière je suis allé au cadastre vérifier les actes de propriété de la maison dont il se prétend le propriétaire. S'il y a bien une boîte aux lettres à son nom à cette adresse, la maison est au nom d'un de ses anciens collègues de la mairie, et sur aucune des portes des deux appartements il n'y a son nom. Hier j'ai récupéré des relevés de banque de ma mère qui montrent qu'il s'est fait donner par mère sur la seule année 2006, 3200€ pour des travaux dans sa "maison". Une personne l'a entendu dénigrer ma sœur Morgane auprès de la seule amie de ma mère. Ma mère répète ce qui lui est suggéré par son compagnon. Elle a raconté à ma sœur la même histoire fausse que celle que lui m'a raconté dans première version du voyage dans la famille de ma mère. Ma mère de temps en temps dit que nous les enfants voulons la faire passer pour une folle. Suggestion du compagnon ou pas ? 

Une limitation des retraits bancaires de ma mère va limiter le pouvoir de nuisance de ce compagnon. Je vais aussi lui rappeler la loi sur l'abus de faiblesse en le menaçant d'une procédure en cas de nouvelle entrave aux soins.

J'ai besoin aussi de traiter à la place de ma mère les documents de l'office d'HLM.  Ni elle ni le compagnon ne le font, je suis tombé par hasard sur des relances sur trois sujets différents complètement ignorés. Je m'inquiète pour la prochaine déclaration d'impôts. Ma sœur Morgane a veillé aux précédentes.

Je pourrais aussi avoir besoin de prendre des décisions sur des sujets médicaux comme une sortie d'hôpital. Ma mère a réussi à partir avant les examens médicaux.

En résumé ma mère est sous l'influence d'un tiers malveillant, elle ne s'occupe plus des documents et dans son déni de la maladie elle prend des décisions préjudiciables à sa santé. Je souhaite la protéger sur ces sujets.

La protection familiale me paraissait une bonne solution. Attendre le mois de mars n’est à notre avis pas un obstacle dans la mesure ou une procuration me permet de surveiller ses comptes. Je m'attendais à un délai beaucoup plus long. Je suis conscient de ma responsabilité et que mes sœurs pourraient agir contre moi si mes décisions ne sont pas que dans l'intérêt de ma mère.

La tutelle me semble une bonne mesure quand il y a des biens ce qui n'est pas le cas. Le seul grand changement qui peut intervenir dans la vie de ma mère est son entrée en EHPAD mais cela aura lieu sur avis médical. La tutelle me paraît lourde pour moi et pour la justice pour un si petit patrimoine. 

Je souhaite en discuter avec vous lors d'un rendez-vous téléphonique ou dans votre bureau. Pour le moment je maintiens ma demande d'habilitation familiale.

Je vous adresse mes cordiales salutations. ».

Je pense que ces textes-là figurent dans la plainte contre Paul. Il n’y a rien contre Mme Moreau dans ce courriel qui est purement informatif. Je lui passe un bref appel pour l’encourager.

- Bonjour Paul quel a été le résultat de votre démarche.

- il y a eu une audience pour le renoncement à l'habilitation familiale et la mise sous tutelle de notre mère. Lors de l'audience Morgane a demandé à être cotutrice ce que j’ai accepté bien qu'il n'en ait pas été question avant. J’ai été exagérément confiant et n'ai pas fait attention à cette opération préparée dans mon dos. Dans le jugement il est écrit : " il y a lieu de désigner plusieurs tuteurs, chargés d'exercer en commun la mesure de protection ". Ma sœur le comprend comme un travail obligatoirement en commun puisqu’elle rédige une délégation à mon nom afin que je m'occupe de tout comme je le faisais depuis mai 2008.

- Continuez à faire des écrits pour évacuer, mettez bien en évidence que vos mails ne sont pas harcelants. Je reprendrai vos textes pour les rendre plus lisibles. Bon courage.

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